Le conseil aux nouveaux auteurs de Fabrice Gaignault
"L'écrivain débutant veut trop souvent en mettre plein la vue". Lisez ce que dit le grand écrivain portugais Lobo Antunés : “Ecrire est une drogue dure, c’est quand on n’écrit pas qu’on ne se sent pas bien.” Et il ajoute : “ C’est aussi une attitude devant la mort, on écrit devant la mort.” Un peu rude ? Non, je reste persuadé qu’il ne sert à rien d’écrire si l’on n’est pas convaincu au fond du fond de soi qu’il faut y aller. Mais je ne voudrais pas décourager les vocations. Si l'on y va, alors, éviter à tout prix les poncifs de langage ou de style, ne pas hésiter à faire un plan comme on l'apprend dans les ateliers d'écriture anglo-saxons, émonder au maximum les répétitions, les boursouflures, les digressions inutiles qui affaiblissent le rythme du livre. Le grand défaut de beaucoup de romanciers : en mettre trop, en mettre "plein la vue", comme s'ils pensaient que tout "mettre" ajoutait de la valeur à leur roman. Ils arrivent souvent au résultat inverse : trop égale moins !"
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